Sinclair, des buts et des objectifs

FIFA.com avec Christine Sinclair.

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Christine Sinclair a le succès en ligne de mire. Sa mentalité de vainqueur, c’est sa manière de vivre. Au Tournoi Olympique de Football Féminin, Londres 2012, l’attaquante vedette du Canada a remporté la médaille de bronze avec les Canucks et s’est en outre distinguée comme la meilleure buteuse du tournoi, avec six réalisations. A présent, la joueuse de 29 ans se tourne vers un nouvel horizon, la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2015™. Au micro de FIFA.com, elle l’annonce sans détour : “Notre but, c’est de gagner le titre”.

Rien d’étonnant à ce que les Canadiennes veuillent franchir une nouvelle étape après la troisième place obtenue à Londres, d’autant plus que le grand rendez-vous mondial se déroulera dans leur propre pays. Pour Sinclair, disputer la compétition reine à domicile sera le plus grand moment de sa carrière. “Nous aurons un petit avantage à jouer dans nos stades et devant nos fans”, espère-t-elle. “Nous voulons l’exploiter autant que possible. Nous avons tout juste trois ans pour nous préparer. Je suis confiante.”

L’expérience accumulée ces 15 derniers mois par l’équipe féminine du Canada, avec ses hauts et ses bas, devrait s’avérer utile sur le chemin qui mène à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2015™. Il y a d’abord eu l’élimination au premier tour de l’édition 2011 du tournoi en Allemagne, qui a laissé chez Sinclair et ses coéquipières une immense déception et de la frustration. Puis les Canadiennes, méconnaissables, ont laissé exploser leur talent en Grande-Bretagne lors des Jeux Olympiques 2012. “Nous avons retenu la leçon. Nous savons maintenant qu’à ce niveau-là, nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas nous donner à 100%, ne serait-ce que pendant un seul match”, explique Sinclair.

Record en vue
Pour la joueuse la plus capée du Canada, l’arrivée de l’entraîneur John Herdman n’est pas pour rien dans l’évolution positive de ces derniers mois. “Nous sommes aujourd’hui une tout autre équipe. Après la dernière Coupe du Monde, nous étions en quelque sorte cassées. John nous a redonné de l’énergie et de l’enthousiasme. Il nous a fait découvrir sa philosophie et son style. Nous prenons à nouveau du plaisir à jouer”, détaille Sinclair, qui espère que l’équipe conservera cet état d’esprit jusqu’en 2015 pour aborder le tournoi avec un mental d’acier.

“Le pays tout entier va livrer un travail formidable pour la Coupe du Monde. Les préparatifs ont déjà commencé et on peut sentir l’engouement croissant pour cet événement”, décrit la joueuse, pleine de fierté. “Ce tournoi va donner au football canadien un bel élan et c’est important”, ajoute-t-elle.

Pour la figure de proue du ballon rond dans son pays, sacrée footballeuse canadienne de l’année à sept reprises, un cap décisif s’annonce durant les années à venir. “Après la Coupe du Monde 1999 aux Etats-Unis, le football est devenu de plus en plus populaire là-bas. Nous voulons faire la même chose au Canada. Généralement, les Canadiens ne suivent le football que tous les quatre ans. Mais d’ici 2015, il faudrait que ça change”, prévient-elle.

L’attaquante est convaincue que la prochaine Coupe du Monde Féminine de la FIFA™, qui sera disputée pour la première fois par 24 équipes, sera un événement majeur et un grand succès.Peut-être même Sinclair réussira-t-elle à y battre un record mondial devant son propre public : elle affiche actuellement 143 buts internationaux au compteur et n’est devancée dans ce domaine que par l’attaquante américaine Abby Wambach, qui en compte 145, et la légendaire Mia Hamm, avec 158 réalisations à son actif.

Et Sinclair n’est pas du genre à refuser les défis…