Les joueuses : Karina LeBlanc

Karina LeBlanc considère qu’elle était quelqu’un d’assez tranquille lorsqu’elle a rejoint l’équipe nationale du Canada à la fin des années 1990. C’est dur à imaginer puisque nous la connaissons comme une personne jasante, inspirante, spirituelle et drôle en revanche aujourd’hui.

Il est donc difficile à croire que Karina a déjà pu être d’un tempérament plus calme.


Karina LeBlanc considère qu’elle était quelqu’un d’assez tranquille lorsqu’elle a rejoint l’équipe nationale du Canada à la fin des années 1990. C’est dur à imaginer puisque nous la connaissons comme une personne jasante, inspirante, spirituelle et drôle en revanche aujourd’hui.

Il est donc difficile à croire que Karina a déjà pu être d’un tempérament plus calme.



Eh bien, LeBlanc était encore ado lorsqu’elle a rejoint les rangs auprès des pionnières et des vétéranes telles que Gerri Donnelly, Charmaine Hooper, Silvana Burtini, Andrea Neil, Janine Helland, Suzanne Muir et Nicci Wright. Elle était membre de l’équipe, mais elle était presque une inconnue en comparant avec les vedettes plus âgées de l’équipe qui était sur le seuil de remporter le Championnat féminin de la CONCACAF en 1998 permettant donc au Canada d’accéder à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA pour la deuxième fois de son histoire à l’époque.



« J’étais la petite nouvelle du coin qui ne disait pas grand-chose », a fait savoir LeBlanc, qui se souvient avec émotion de ses coéquipières du passé comme ses coéquipières talentueuses Hooper et Neil, sa première colocataire Helland, et son ancienne guide gardienne Wright. « Il y avait cependant d’autres jeunes joueuses à l’époque comme Amy Walsh et Sharolta Nonen et elles m’ont aidé à faire disparaitre l’impression d’être le bébé de la gang. »



En 1999, LeBlanc a pris part à sa première Coupe du Monde Féminine de la FIFA en France. Douze ans plus tard, elle espère participer à sa quatrième Coupe du Monde Féminine de la FIFA cet été en Allemagne. Son ancienne coéquipière Andrea Neil, désormais rendue entraîneure adjointe depuis 2009, est la seule autre joueuse ayant réussi l’exploit d’avoir représenté le Canada à quatre éditions de la Coupe du Monde de la FIFA à l’heure actuelle.



Il n’a pas fallu longtemps afin que LeBlanc devienne la personne animée dont nous connaissons aujourd’hui ainsi que l’une des joueuses exemplaires du programme national. Elle a réussi une percée en 2002, qui s’est avérée être la dernière saison de Wright. Elle a égalé le record de blanchissages de Wright en une saison cette année-là (cinq), puis elle a battu le record de tous les temps de Wright en 2003.



Aujourd’hui, LeBlanc fait partie de l’un des meilleurs trios de gardiennes au niveau international et qui participera à la prochaine Coupe du Monde de la FIFA, Allemagne 2011. LeBlanc et Erin McLeod ont occupé les premiers et deuxièmes rangs comme les deux meilleures gardiennes à l’échelle du programme national depuis le milieu des années 2000, tandis que l’addition de Stéphanie Labbé a fait que le Canada en possède maintenant une excellente troisième gardienne de but.



« Je crois que nous avons une belle complicité », a précisé LeBlanc. « C’est une réalité unique que nous n’avons pas l’habitude de connaitre et il fut ainsi dès le départ. Nous avons ainsi appris à devenir de meilleures gardiennes de but conséquemment. »



LeBlanc a établi plusieurs records comme gardienne de but, notamment celui pour le grand nombre de matchs joués (86) et celui pour le grand nombre de blanchissages (37). Elle est la seule Canadienne ayant été couronnée championne de la CONCACAF à deux reprises (1998, 2010) et elle a fièrement représenté le Canada aux Jeux olympiques de Pékin en 2008.



Au niveau professionnel, elle a plus récemment joué pour l’Indépendance de Philadelphie l’an dernier en 2010 et pour le Sol de Los Angeles en 2009 au sein de la ligue professionnelle de soccer féminin (Women’s Professional Soccer -WPS). Elle a remporté le titre de la saison régulière en 2009 et elle a atteint la finale aux séries éliminatoires en 2009 et 2010 respectivement. Au début des années 2000, elle a joué pour les Breakers de Boston dans l’ancienne ligue américaine de soccer féminin (Women’s United Soccer Association – WUSA), mais elle a aussi joué pour les Wildcats du New Jersey en 2005 lorsqu’elle a été honorée comme gardienne de but de l’année.



LeBlanc va avoir réussi tout un parcours professionnel si elle est sélectionnée comme gardienne de but au sein de l’équipe canadienne en vue du prochain mondial puisqu’elle a déjà vécu l’expérience d’une foule de 90 000 au Rose Bowl lors de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA en 1999 (le Canada a été malheureusement éliminé en phase préliminaire) à quoi s’ajoutera celle à venir d’environ 80 000 spectateurs au stade olympique de Berlin lorsque le Canada disputera le match d’ouverture avec l’hôte de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Allemagne 2011.



« Tu veux vivre chaque moment comme s’il était tout beau tout nouveau, car chaque expérience vécue à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA est unique en son genre », a déclaré LeBlanc. « L’ambiance qui régnera en Allemagne sera complètement différente ».