Les joueuses : Candace Chapman

Posée, calme, réfléchie : Candace Chapman est debout au centre de la ligne arrière canadienne, observant soigneusement le déroulement du match. Elle n’est peut-être pas la plus bruyante joueuse sur le terrain de jeu, mais ses coéquipières sont toujours prêtes à l’écouter lorsqu’elle parle.


Posée, calme, réfléchie : Candace Chapman est debout au centre de la ligne arrière canadienne, observant soigneusement le déroulement du match. Elle n’est peut-être pas la plus bruyante joueuse sur le terrain de jeu, mais ses coéquipières sont toujours prêtes à l’écouter lorsqu’elle parle.



Maintenant rendue à sa dixième saison avec l’équipe nationale, Chapman est une vraie professionnelle en ce qui concerne son jeu et le rôle qu’elle joue sur le terrain. Jadis joueuse de milieu et arrière latéral lorsqu’elle était plus jeune, elle occupe alors la position de défenseure au centre au sommet de sa carrière.



« Le fait de mieux comprendre le jeu m’aide vraiment à savoir où je suis censée être au bon moment », a déclaré Chapman. « J’adore jouer à l’arrière centre (comme) vous pouvez voir le terrain au complet et observer le développement du jeu. »



Chapman a changé de position après la dernière Coupe du Monde Féminine de la FIFA en 2007 pour s’approprier de l’une des deux positions à l’arrière centre en route pour les Jeux olympiques de Pékin. Après une campagne « débutante » en 2008, elle a entamé une transformation plus minutieuse sous la direction de la nouvelle entraineure-chef Carolina Morace embauchée en 2009.



« J’ai l’impression d’être mieux instruite aujourd’hui quant au jeu de soccer qu’auparavant », a mentionné Chapman. « Carolina nous a beaucoup enseigné (à ce sujet) : à quoi s’attendre, comment agir comme une équipe (stratégiquement), comment être organisé sur le terrain de jeu et ce qu’il faut faire pour atteindre la forme physique voulue et au niveau qu’il doit être. »



Chapman a également commencé une carrière dans la nouvelle ligue féminine de soccer professionnel ayant été récemment créée en 2009. Elle a passé sa première saison avec les Breakers de Boston et puis elle est devenue membre de l’équipe FC Gold Pride ayant gagné le championnat de ligue en 2010. FC Gold Pride a cessé ses activités après la saison régulière, mais Chapman et quelques-unes de ses coéquipières ont rejoint l’équipe de développement Western Flash de New York pour la campagne 2011.



« C’est formidable de jouer contre quelques-unes des meilleures joueuses dans le monde chaque semaine », a-t-elle ajouté.



Bien sûr, deux des plus redoutables attaquantes dont elle n’a jamais dû faire face sont assises devant elle dans son propre vestiaire. Christine Sinclair et Marta ont suivi les traces de Champman en échangeant le FC Gold Pride pour le Western Flash de New York.



« Mes entraînements sont parfois plus difficiles que mes matchs », a avoué Chapman. « Si je suis prête pour eux en entrainement, alors je sais que ça ira lors du match. »

Toute cette expérience a fait de Chapman une joueuse vedette, l’une des meilleures joueuses de soccer au monde. Elle sera sans doute à l’appel souvent pour le Canada pendant l’été lors des préparatifs de l’équipe en vue de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Allemagne 2011.



« Après avoir été ici (à de grands tournois) en jouant au soccer professionnel, je me sens un peu plus calme que lorsque j’avais été auparavant », a mentionné Chapman. « Toutefois, je suis sûr qu’au premier match devant 70 000 personnes, qu’il y aura un certain niveau de stress en jouant contre la meilleure équipe en Allemagne. »



Pour l’instant, Champman et ses coéquipières ne pensent pas trop au-delà du match d’ouverture contre le champion en titre à deux reprises et pays hôte du tournoi. Même si le Canada s’est beaucoup amélioré au cours des dernières années, l’Allemagne lancera sans aucun doute le défi le plus dur à relevé jusqu’à présent.



« Nous avons tout ce dont nous avons besoin pour réussir (en Allemagne) », a fait savoir Chapman. « Je crois qu’il est différent (cette fois-ci) vu le fait que chacun de nous ait des attentes différentes. »



Des attentes, oui. Elles veulent justement démontrer aux gens du pays que le Canada est véritablement l’une des meilleures nations de soccer dans le monde. Les joueuses savent qu’elles font partie d’un groupe spécial, celui qui pourrait gagner une médaille ou même un trophée à la fin de la compétition si les conditions étaient bonnes.



Peu importe comment l’histoire du Canada se déroule, Chapman est sûr d’être l’un des aspects clés qui contribueront à son succès.



En route pour l’école



Candace Chapman a joué pour l’Université de Notre Dame tout au long de ses études postsecondaires. À l’époque, elle était une des premières recrues du Canada ayant été invitées à jouer aux États-Unis.



« Lorsque j’étais recruté à l’université, c’était le point de départ lorsque les entraîneurs ont commencé à faire des recherches de talent au nord », a fait savoir Chapman. « Maintenant, ça fait juste parti ce qu’ils font. »



Chapman a joué pour le Fighting Irish de 2001 à 2005 en manquant seulement la saison de 2003 à cause d’une blessure. Elle a été cocapitaine de son équipe lors de sa dernière année d’études à l’université.



L’entrée de Champman dans le système scolaire américain a coïncidé avec l’ajout d’une catégorie d’âge juvénile féminine sur la scène internationale. L’édition inaugurale de la Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA (qui fut une compétition U19 à l’époque) a vu le jour en 2002.



Chapman était l’une de plusieurs recrues canadiennes ayant joué des matchs internationaux au niveau juvénile en 2001 et 2002. Quelques joueuses qui ont suivi ses traces incluent Carmelina Moscato (Penn State), Robyn Gayle (l’Université de la Caroline du Nord), Kara Lang (UCLA) et Christine Sinclair (l’Université de Portland). La Canadienne Melissa Tancredi a été également l’une des coéquipières et collègues à l’Université de Notre Dame.