Les Canadiennes profiteront d’une autre chance de monter sur le podium alors qu’elles disputeront le match pour la médaille de bronze le vendredi 24 juillet (coup d’envoi à 20.30 HE / 17.30 HP).
Ce fut l’histoire de deux demies de jeu complètement différentes pour l’Équipe nationale féminine du Canada mercredi soir dans la demi-finale du tournoi des Jeux panaméricains de Toronto 2015 contre la Colombie à Hamilton en Ontario. Après les 45 premières minutes passées à se défendre et ayant notamment encaissé un but à la 29e minute, le Canada a rebondi en deuxième demie pour créer plusieurs occasions de marquer, mais les Rouges ne sont toutefois pas parvenus à créer l’égalité et se sont inclinés 0:1.
« Nous avons profité de très belles occasions tôt dans le match et nous les avons pressés durant toute la deuxième demie, mais nous n’avons pas su en profiter contrairement aux Colombiennes », a déclaré le milieu de terrain Jessie Fleming après la rencontre. « C’est un peu décourageant par moment (de jouer contre des joueuses plus expérimentées et robustes). C’est bien de jouer plus serrer et d’affronter ce type de situation, mais je crois que ce genre de match nous endurcit sur le plan mental parce que nous avons eu à nous battre ce soir. Je crois que plusieurs d’entre nous ont remporté ce combat mental. »
Cette impression trouve aussi l’assentiment de l’entraîneur-chef du Canada, Danny Worthington.
« Je suis fier des filles ce soir. Un groupe de jeunes femmes qui sont sorties en force et qui ont affronté une équipe de Colombie qui a vaincu la France 2:0 à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA », a indiqué Worthington.
« Ces joueuses sont dans un parcours. Nous sommes sorties en première demie et on a dû les étudier et voir ce que la Colombie allait offrir. Nous sommes rentrés au vestiaire à la mi-temps et nous avons modifié quelques aspects. Ce que vous avez vu en deuxième demie, c’est un groupe de jeunes sortir, rebondir et reprendre vie. Je ne saurais vous dire combien de temps la Colombie a passé de temps dans notre territoire en deuxième. Nous avons démontré aux partisans en deuxième demie comment nous savons jouer. »
Dans les derniers instants du match, les Canadiennes ont tenu les spectateurs au bout de leur siège, en frappant plusieurs fois à la porte.
« Il est difficile pour le moment d’être heureuses de cette défaite, mais je suis fière de notre prestation », a indiqué le vétéran gardien de but Stephanie Labbé. « Particulièrement en deuxième demie, les filles étaient résilientes et elles ont continué à pousser. C’est comme si ce but s’en venait, nous avions des occasions et nous tenions notre bout, mais le ballon ne roulait pas en notre faveur. Nous avons une journée et demie maintenant pour renverser la situation et nous concentrer à nouveau pour aller chercher la médaille de bronze. »
Les Canadiennes profiteront d’une autre chance de monter sur le podium alors qu’elles disputeront le match pour la médaille de bronze le vendredi 24 juillet (coup d’envoi à 20.30 HE / 17.30 HP). Le Canada jouera contre le Mexique, battu 4:2 par le Brésil dans l’autre demi-finale. Les billets pour ce match sont en vente sur ticketmaster.ca ou sur toronto2015.org.
Plus qu’une occasion d’accrocher une médaille à leur cou, les joueuses de l’Équipe nationale féminine du Canada profitent du processus et de l’expérience internationale pour parfaire leur développement.
« Nous avons investi beaucoup d’effort sur le travail hors terrain et c’est vraiment énorme ici. Nous n’avons pas trop de séances d’entraînement et il y a peu de temps entre les matchs. Il faut donc beaucoup travailler hors du terrain », conclut Labbé, qui est la joueuse la plus expérimentée du groupe et qui ajoute aussi sa perspective et ses systèmes de tout son temps passé avec l’équipe senior. « J’ai vraiment essayé de faire valoir ce point et démontrer aux filles que le travail qui se fait hors du terrain rapporte lors des matchs, sans compter l’observation vidéo et apprendre ce qu’il faut pour battre ces équipes. Je suis heureux que cela soit évident sur le terrain, ces filles travaillent dur et il est palpitant de voir l’avenir se déployer. »
« Il y a toujours du travail à faire individuellement et collectivement. Je crois que ce tournoi nous a offert une autre perspective de ce à quoi le foot féminin ressemble (sur la scène internationale) », affirme Fleming, 17 ans.