La famille a joué un rôle important dans le parcours de Sue Brand vers l’équipe nationale féminine de Canada Soccer. Née à Edmonton à l’époque où […]
La famille a joué un rôle important dans le parcours de Sue Brand vers l’équipe nationale féminine de Canada Soccer. Née à Edmonton à l’époque où son père jouait pour les Canadians d’Edmonton dans la défunte Ligue de l’Ouest du Canada, elle a remporté le Championnat national à cinq reprises avec sa sœur Anita dans l’uniforme du réputé club des Angels d’Edmonton. Elle avait 17 ans quand elle a décroché son premier titre national en 1983 et 21 ans quand elle a fait ses débuts avec le Canada en 1987.
« Je pense qu’à un moment donné, ma famille au grand complet jouait au soccer, les enfants et les adultes, mais je retiens surtout la participation de ma sœur parce qu’elle était toujours là pour moi, affirme Brand. Elle m’a ouvert la porte chez les Angels et elle était tellement bonne comme joueuse. Je l’admire vraiment et elle m’a grandement inspirée. »
Brand est l’une des huit légendes qui ont été intronisées au Temple de la renommée de Canada Soccer en 2021. Honorées à l’occasion du 35e anniversaire de la fondation de l’équipe nationale féminine de Canada Soccer, les huit légendes représentent l’historique première décennie d’activité du Canada à l’échelle du football international, des premières sélections en 1986 jusqu’à la première participation du Canada à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ en 1995. Les huit femmes intronisées sont Sue Brand, Annie Caron, Carla Chin Baker, Janet Lemieux, Luce Mongrain, Suzanne Muir, Cathy Ross et Sue Simon.
Brand a rejoint sa sœur de 21 ans Anita Saiko (son nom de personne mariée) chez les Angels après que cette équipe eut remporté le trophée Jubilee à l’occasion de la présentation inaugurale des Championnats nationaux de Canada Soccer en 1982. Les deux sœurs ont aidé les Angels à remporter cinq autres titres nationaux au cours des six années qui ont suivi.
« Le groupe de filles que nous avions avec les Angels a fait une énorme différence selon moi, j’étais juste contente de faire partie de tout ça, a indiqué Brand. Notre engagement et notre amour pour le soccer étaient des éléments vraiment importants. Au fil de tous les entraînements que nous avons tenus, nous étions toujours là et notre engagement était sans faille. Nous travaillions bien ensemble en tant qu’équipe. »
Quand Canada Soccer a organisé le premier camp de sélection l’équipe nationale féminine en juillet 1986, quatre membres des Angels ont été sélectionnées et trois d’entre elles ont accepté en fin de compte l’invitation pour se rendre au Minnesota afin de disputer la Coupe nord-américaine. Lemieux, Simon et la capitaine des Angels Tracy David ont toutes joué pour le Canada tandis qu’Anita Saiko a refusé l’invitation et préféré retourner chez elle.
Un an plus tard, Sue a obtenu un poste avec l’équipe nationale féminine de Canada Soccer en vue de la Coupe nord-américaine. Elle a disputé le dernier match du tournoi disputé en juillet contre un club chinois (ce n’était pas un match international officiel), puis elle a fait ses débuts au niveau international ‘A’ cinq mois plus tard, en décembre, contre Hong Kong au Tournoi mondial invitation féminin.
Évoluant surtout à la position de défenseure latérale gauche, mais aussi comme défenseure centrale ou défenseure droite quand on avait besoin d’elle, Brand a disputé 20 des 24 matchs internationaux ‘A’ du Canada de 1987 à 1991, incluant ceux du Tournoi mondial invitation féminin de 1987 à Taïwan, du Tournoi international de football féminin de 1988 en Chine et du Championnat féminin de la Concacaf de 1991 en Haïti. Elle a aussi joué pour le Canada au Canada, au Danemark et en Bulgarie.
« Mes entraîneurs Stuart Brown (chez les Angels) et Neil Turnbull (avec l’équipe nationale féminine Canada Soccer) m’ont offert beaucoup de soutien et ils croyaient en moi, alors je leur dois beaucoup, indique Brand. Ils ont joué un rôle important pour me permettre d’accéder à cette équipe-là, en croyant que j’y avais ma place. »
La foule la plus imposante qu’elle ait eu à affronter était celle du match d’ouverture du Tournoi international de football féminin de 1988, un tournoi préparatoire en vue de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA qui allait avoir lieu trois années plus tard. La rencontre a été disputée contre le pays hôte devant 45 000 personnes au Centre sportif de Tianhe à Guangzhou, en Chine.
« Me retrouver debout au centre du terrain, avec le maillot canadien sur le dos et à écouter l’hymne national, c’était une sensation extraordinaire, a indiqué Brand. Ce match-là en Chine, il y avait 45 000 spectateurs dans les gradins et je pense avoir vu une photo où j’ai un large sourire pendant que tout le monde a l’air tellement sérieux. C’était surréel de me retrouver là, devant tous ces gens. »
Après avoir participé à deux tournois mondiaux par invitation, le Canada a raté l’édition inaugurale de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA parce que la seule place accordée à la région de la Concacaf a été attribuée aux Américaines quand les États-Unis ont remporté le Championnat féminin de la Concacaf de 1991. Brand a pris sa retraite du soccer de niveau élite après ce tournoi-là dans le but de fonder une famille, mais elle a continué de pratiquer ce sport au niveau local.
« J’étais fière d’être une pionnière et je dirais à toutes les jeunes joueuses de soccer de rêver de grands rêves, de travailler fort, de vivre le moment présent et de tout simplement savourer le plus possible la pratique du soccer. »
Trente ans plus tard, on se souvient de Brand comme ayant été une des meilleures joueuses du Canada.
« Je n’aurais jamais cru pouvoir vivre ça, j’étais juste contente de faire partie des Angels d’Edmonton et de jouer avec ma sœur », a dit Brand.