L’arbitre canadien Drew Fischer a offert un aperçu précieux du monde exaltant mais exigeant de l’arbitrage de haut niveau.
Écrit par : Marco Ghosn et Justin Hancock-Lefebour
Drew Fischer a partagé ses expériences face aux défis les plus difficiles de sa carrière, en se remémorant les premiers jours de son parcours d’arbitre où même les matchs de première division locale représentaient un stress important. Malgré l’évolution de sa carrière, Fischer a souligné que la pression reste constante, quel que soit le niveau d’expérience.
« Quand je pense aux matches qui ont été les plus difficiles de ma carrière, un nombre surprenant d’entre eux se sont déroulés à des niveaux bien inférieurs », a déclaré Fischer. « Je me souviens encore de mon premier match en première division locale dans une ligue amateur. Avec le recul, ce n’est pas le même niveau que ce que je fais aujourd’hui et je suis sûr que ce match ne serait pas particulièrement stressant pour moi aujourd’hui. Mais il l’était à l’époque, parce que c’était le niveau auquel je me trouvais. »
Tout comme les joueurs, les arbitres suivent des régimes d’entraînement rigoureux axés sur la préparation physique et mentale afin de garantir des performances optimales. Des préparateurs physiques professionnels suivent leurs progrès pour s’assurer qu’ils sont prêts pour les grands événements.
« On s’entraîne un peu de la même manière que les joueurs », a dit Fischer. « Nous avons des préparateurs physiques professionnels qui nous poussent chaque jour et surveillent nos progrès à l’entraînement pour s’assurer que nous soyons au meilleur de notre forme lors des grands événements. »
La condition physique n’est pas le seul défi auquel Fischer doit faire face. Le vétéran a souligné la surveillance constante des arbitres, avec la couverture vidéo amplifiant la pression de chaque match.
« Plus les matchs prennent de l’ampleur, plus ils deviennent difficiles », a affirmé Fischer. « Il y a toujours de la pression associée à chaque match. Nous sommes dans un monde où il y a des vidéos de chaque match qui font le tour du monde. Nous disons aux arbitres en formation de faire comme si quelqu’un les regardait en permanence. »
Cependant, malgré les difficultés, l’arbitrage offre des sensations incomparables. Fischer a décrit l’atmosphère électrique des stades, la passion des supporters et les émotions uniques que procurent les moments clés pendant les matchs.
« Chaque arbitre a un moment différent qui représente pour elle ou lui le summum de l’excitation », explique Fischer. « Pour certain·e·s, c’est la sortie du tunnel, ou lorsque l’hymne de la compétition retentit et que la foule se lève. »
Être sélectionné pour des matches prestigieux, tels que la finale de la Ligue des Nations de la Concacaf, est un honneur important pour les arbitres.
« Ce qui est drôle, c’est qu’on découvre tout sur Twitter en même temps que le reste du monde », a dit Fischer. « Tout à coup, on sait tous qui y va et on s’envoie des textos en disant : “Je n’arrive pas à croire que c’est vraiment en train de se passer.” On passe toute une journée à se féliciter par SMS. C’est super excitant quand on reçoit l’appel. »
À travers le témoignage de Fischer, la nature exigeante mais gratifiante de l’arbitrage ressort, démontrant le dévouement et la passion nécessaires pour exceller dans ce rôle crucial au sein du sport le plus aimé au monde.