FIFA+ #CANMNT
Le Canada a été gâté en 2021 avec l’or olympique remporté par la sélection féminine. Quant à l’équipe masculine, qui ne suscite que peu d’attentes après des décennies de piètres performances, elle a entamé 2022 en leader invaincu du classement de la CONCACAF dans la dernière phase des qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA™.
Grâce à ses victoires successives sur le Costa Rica et le Mexique en novembre, le Canada a affiché la meilleure progression de l’année 2021 au Classement Mondial FIFA/Coca-Cola, pour couronner une ascension qui l’a vue passer de la 94ème à la 40ème place sous le mandat de John Herdman.
Incontournable dans cette marche en avant, Kamal Miller a brillé au cœur de la défense. L’arrière central de 24 ans fait partie d’une nouvelle génération qui redessine les attentes canadiennes. À l’approche de trois matches de qualification cruciaux, il espère que les Canucks resteront sur leur lancée pour terminer leur campagne en beauté.
Kamal, que ressentez-vous en voyant le Canada à la tête du classement de la CONCACAF dans les qualifications ? C’est incroyable. Je n’avais jamais vu le Canada en aussi bonne posture. C’est un moment très spécial et tous les membres de l’équipe sont fiers d’écrire une page d’histoire. Les fans n’ont jamais été aussi enthousiastes et nous voulons que cela dure le plus longtemps possible.
Votre réussite est-elle due à un changement de mentalité qui a permis à l’équipe de se considérer comme l’égale des États-Unis, du Mexique et de ses autres adversaires ? Nous avons toujours cru dans nos capacités, mais il nous a fallu prendre de l’assurance pour jouer comme une “grande équipe”. La Gold Cup de la CONCACAF 2019 a été mon premier tournoi avec le Canada et j’ai tout de suite compris qu’il fallait viser haut pour arriver là où nous sommes aujourd’hui. Nous avons tous constaté que nous nous améliorions au fil des rassemblements et que nous gagnions en confiance. Nous avions juste besoin de résultats concrets pour cimenter cette progression et nous convaincre que nous étions des candidats sérieux à la qualification. À présent, les résultats sont là et les chiffres ne mentent pas.
Vos succès l’an dernier et le sacre olympique de la sélection féminine ont-ils impulsé une nouvelle dynamique au football canadien ? Absolument. Les équipes féminines ont toujours été la référence ici et elles ont placé la barre très haut. Depuis que je fais partie de la sélection, nous essayons de les rattraper et d’atteindre leur niveau. Des deux côtés, hommes et femmes, nous sommes fiers d’être la génération capable d’accomplir quelque chose de grand et d’inspirer le respect. Tout ce qui est arrivé l’an dernier montre aux futures promotions que tout est possible.
Après avoir remporté le Tournoi Olympique, Christine Sinclair a salué John Herdman pour avoir changé la mentalité de l’équipe. A-t-il eu une influence similaire sur la sélection masculine ? Il a joué un très grand rôle dans notre réussite. Il dispose d’un vivier de joueurs qui n’a jamais été aussi fourni, mais il a su faire les bons choix et créer une cohésion d’équipe. Il nous met toujours en valeur et il nous prépare minutieusement pour chaque match. Nous entrons toujours sur la pelouse en sachant que, même si nous sommes les outsiders, nous avons un plan de jeu pour aller chercher un résultat.
Le Canada a signé la meilleure progression de l’année 2021 au Classement Mondial FIFA. En tirez-vous une certaine fierté ? Nous sommes heureux d’avoir décroché la palme de la meilleure progression mondiale. Et c’est l’équipe qui est mise en avant, et non les joueurs. C’est quelque chose dont nous sommes fiers. Nous sommes une famille et c’est fantastique de voir notre travail collectif récompensé.
Quel est le rôle d’Alphonso Davies dans la progression de la sélection ? C’est l’un des plus grands noms du football. Il pourrait être titulaire dans n’importe quelle équipe du monde. Je suis fier qu’il soit Canadien et j’adore le voir jouer. Mais quand il est en équipe nationale, c’est un joueur comme les autres et je crois qu’il aime ça. Il se sent aussi à l’aise qu’avec ses frères et nous nous entendons tous très bien. Il ne se soucie pas des gros titres. Il veut simplement le meilleur pour nous tous et il veut que l’équipe gagne.
Quelles conséquences votre accession à la Coupe du Monde aurait-elle pour le football canadien ? Notre qualification unirait le pays et ouvrirait de nombreuses portes aux Canadiens désireux de jouer au football. Elle enflammerait les imaginations, ferait rêver les enfants et permettrait à notre sport, à tous les niveaux, de jouir de davantage de respect dans le pays. Nous voulons participer à la Coupe du Monde, parce que nous en avons besoin pour franchir un nouveau palier.