Connie Marshall : une formatrice d’entraîneurs

La passion de Connie Marshall pour le soccer n’a jamais été uniquement axée sur le jeu : elle a toujours visé à créer des opportunités, à briser les barrières et à façonner l’avenir du soccer canadien.

Depuis ses débuts en tant que joueuse jusqu’à ses rôles déterminants dans la formation des entraîneurs, la carrière de Marshall se caractérise par son dévouement et son engagement à faire en sorte que les entraîneures et les formatrices d’entraîneurs occupent une place de premier plan dans le milieu.

En 2021, Marshall a rejoint Canada Soccer en tant que formatrice d’entraîneurs, marquant rapidement son impact en facilitant des cours de licences qui ont contribué à la formation des futures générations. Elle a joué un rôle crucial dans des programmes tels que la Licence juvénile (cohorte de l’Atlantique), le Diplôme B et les cours de Licence C. La même année, elle a également endossé un rôle de mentorat, guidant des formatrices d’entraîneurs alors qu’elles dirigeaient le programme de Licence C destiné aux joueurs de League One Ontario. Ce dévouement au mentorat est devenu l’une des pierres angulaires de ses contributions au soccer canadien.

Son influence et ses remarquables réalisations se sont encore accrues en 2024 lorsqu’elle a assumé le rôle de formatrice principale d’entraîneurs pour le Projet de développement des formatrices d’entraîneurs de la FIFA/Canada Soccer, une initiative phare visant à élargir les opportunités pour les formatrices d’entraîneures. Dans le cadre de ce projet, elle a mentoré le premier groupe d’entraîneures suivant le nouveau Diplôme C de la Concacaf, renforçant ainsi sa mission de longue date visant à promouvoir la place des femmes dans l’écosystème du coaching.

L’expertise et la réputation de Marshall en tant que leader dans la formation des entraîneurs l’ont récemment conduite à saisir une nouvelle opportunité passionnante. En 2024, la FIFA l’a sollicitée pour occuper le poste de Consultante en éducation à la santé et à la performance féminine, un rôle qui conjugue son expérience de coach et ses compétences en tant que pharmacienne et éducatrice en santé. Ce mandat lui permet d’allier santé, performance et éducation pour soutenir le développement des joueuses et des entraîneures à l’échelle mondiale.

Malgré ces accomplissements majeurs, le parcours de Marshall n’a pas été sans défis. Elle a souvent dû se battre pour obtenir des opportunités qui semblaient facilement accessibles à d’autres. « À maintes reprises, on m’a proposée le poste d’adjointe à l’entraîneur, bien que je possédais les qualifications requises pour devenir entraîneur-chef, » a-t-elle confié. « Pendant de nombreuses années, les possibilités au sein de l’écosystème de formation des entraîneurs étaient limitées pour les formatrices d’entraîneurs féminines. »

Surmonter ces obstacles a nécessité à la fois une résilience personnelle et un changement systémique. Marshall s’est engagée dans un apprentissage continu en observant des matchs, en participant à des conférences sur le coaching, en complétant des cours de licences et en perfectionnant ses compétences d’éducatrice. Parallèlement, des organisations telles qu’Ontario Soccer et Canada Soccer ont mis en place des mesures pour autonomiser les entraîneures, notamment par le biais de programmes de mentorat et d’initiatives telles que le Projet de développement des formatrices d’entraîneurs de la FIFA/Canada Soccer. Grâce à ces efforts, les voies d’accès pour les femmes dans le coaching et la formation des entraîneurs se sont considérablement élargies ces dernières années.

En observant le panorama plus large du soccer féminin au Canada, Marshall a constaté un changement majeur. « L’idée d’une ligue professionnelle féminine aurait semblé impossible à l’époque où je jouais, » a-t-elle déclaré. « Même l’idée qu’une entraîneure puisse devenir l’entraîneur-chef de l’équipe nationale féminine du Canada aurait paru inimaginable. »

Aujourd’hui, avec le lancement de la Super Ligue du Nord (SLN) et un accent croissant sur le leadership féminin, elle entrevoit une ère d’opportunités. « Mon rêve est que la SLN offre aux meilleures joueuses de soccer, aux entraîneurs et aux dirigeantes une plateforme pour exceller, et que Canada Soccer continue de s’engager à développer et à autonomiser les entraîneures et les formatrices d’entraîneurs féminines. »

Parmi ses nombreuses réalisations, deux moments se distinguent particulièrement pour Marshall. En 2015, elle a été intronisée au Temple de la renommée de l’Association de soccer de Terre-Neuve-et-Labrador (NLSA), rejoignant ainsi son père en tant que joueuse/bâtisseuse – une reconnaissance tant de sa carrière de joueuse que de son impact sur le sport. Son rôle de mentor principale dans le Programme de mentorat pour entraîneures féminines d’Ontario Soccer, de 2012 à 2019, fut tout aussi marquant. Ce fut le premier programme structuré de ce genre au Canada, ayant préparé plus de 150 entraîneures aux cours de licences, dont beaucoup collaborent aujourd’hui avec Canada Soccer.

En regardant vers l’avenir, l’espoir de Marshall est simple mais puissant : voir le mouvement qu’elle a contribué à bâtir continuer de croître. « J’espère que davantage d’entraîneures s’efforceront d’obtenir des qualifications supérieures et que le vivier de formatrices d’entraîneurs et de formatrices principales d’entraîneurs chez Canada Soccer continuera de s’agrandir. »

Avec un héritage déjà solidement établi, il ne fait aucun doute que son impact se fera ressentir pour les générations à venir.