Même si l’attention mondiale était concentrée sur la pandémie de COVID-19 au cours de la dernière année, il y a eu une conversation parallèle dans de nombreuses organisations autour de l’équité, de la diversité et de l’inclusion. Qu’elle soit provoquée par la mort en mai dernier de George Floyd ou simplement mise en évidence par notre prise en compte collective du racisme systémique, la représentation est quelque chose qu’aucune organisation – y compris Canada Soccer – ne peut se permettre d’ignorer.
C’est l’une des raisons pour lesquelles nous nous sommes si concentrés sur la diversité au cours des 100 premiers jours depuis que le poste de président m’a été confié. Notre conseil d’administration doit mieux refléter les athlètes que nous représentons. Il doit ressembler davantage à nos équipes nationales. Lorsque j’ai été élu, nous avions deux administratrices sur 14, et cela, pour moi, était inacceptable. Lentement, mais sûrement, nous rehausserons le profil des femmes au conseil et augmenterons notre diversité raciale.
L’une des premières choses que j’ai faites en tant que président a été de recommander Charmaine Crooks comme vice-présidente. La quintuple olympienne et médaillée olympique d’argent est la première femme – et la première femme noire – à devenir vice-présidente du conseil d’administration de Canada Soccer au cours de ses 108 ans d’histoire. La deuxième chose était de travailler activement pour recruter diverses personnes au sein de notre conseil, y compris notre nouveau membre élu de l’Ontario, Paul Martin. Il suffit de plus que publier un appel de candidatures sur notre site Web pour attirer des candidats diversifiés. Nous devons recruter de manière proactive et créer une expérience de candidat axée sur la diversité. J’ai appris que certaines personnes à qui j’ai parlé pensaient ne pas être admissibles ou que les résultats étaient prédéterminés. En tant que président, je veux que Canada Soccer attire les meilleurs talents disponibles quels que soient l’âge, la race, l’origine ethnique, le sexe, l’identité, l’orientation sexuelle ou l’expérience. C’est la mosaïque de notre organisation qui construira notre image de marque à l’avenir.
Une autre priorité est la promotion du football professionnel féminin. Nous devons nous assurer d’expliquer clairement pourquoi nous croyons que le marché canadien est un endroit où le soccer professionnel féminin prospérera. Si vous regardez les Jeux olympiques de Londres 2012 ou la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Canada 2015 ™, notre équipe nationale féminine a transcendé le sport. Elles sont devenues une fierté nationale. Cela montre le pouvoir que nous avons dans le football féminin, et nous devons communiquer cette opportunité aux investisseurs privés – que le football professionnel féminin est un investissement viable à long terme.
En plus d’être votre président, je suis aussi un joueur, un entraîneur, un parent de soccer et un fan. Je suis passionné par le sport et je veux le voir croître de manière significative au-delà du stade où nous étions avant la pandémie. Nous avions une dynamique solide avant mars 2020 et notre reprise devra se faire par étapes. Premièrement, nous devons assurer la stabilité de notre organisation et de celle de nos membres tant du point de vue financier que du capital humain. Deuxièmement, nous devons revenir aux niveaux d’inscription pré-pandémique alors que nous nous concentrons collectivement sur nos protocoles de retour au jeu sécuritaire. Troisièmement, nous devons établir dès maintenant une base stable afin de pouvoir passer au-delà des niveaux actuels alors que nous nous préparons pour la Coupe du Monde de la FIFA 2026 ™.
Alors que nous planifions la reprise de notre sport, la collaboration est essentielle. Nous ne sommes pas seulement grands géographiquement; nous sommes également très diversifiés dans le type de soccer que nous pratiquons – du futsal au soccer de base, en passant par les équipes de clubs, les ligues professionnelles et nos équipes nationales masculines et féminines. Il est important pour l’ensemble de notre communauté d’ouvrir des canaux de communication, d’accélérer la coordination, de partager les meilleures pratiques et de tirer parti de notre expertise afin de ne pas dupliquer nos efforts. Au cours de mes 100 premiers jours, j’ai contacté nos parties prenantes – nos organisations membres, nos clubs professionnels et nos partenaires commerciaux pour les écouter et apprendre comment nous pouvons collectivement relancer notre reprise. Et alors que nous entrons dans notre prochain cycle de planification stratégique, nous rassemblerons un large éventail de points de vue de partout au pays grâce à des assemblées publiques, des sondages en ligne et des ateliers sur nos priorités pour les prochaines années.
Comme vous tous, j’espère que la reprise arrivera plus tôt que plus tard. Je m’ennuie de voir jouer mes enfants et d’assister à des matchs en personne. Je m’ennuie de l’odeur du gazon mouillé et des cris des partisans dans les gradins. J’ai hâte de retourner sur le terrain après avoir joué dans mon dernier match la veille du confinement en Ontario en mars dernier.
Nos membres m’ont fait confiance pour aider notre organisation à avancer pendant une période très difficile. Je ferai de mon mieux pour diriger notre organisation dans l’exécution de nos priorités stratégiques: DÉVELOPPER, FAIRE CROÎTRE et RÉGIR. Je tiens à vous remercier pour vos efforts inlassables et je tiens à souligner l’importance du bénévolat qui est le moteur de la croissance de notre sport au Canada. J’espère vous voir tous bientôt sur le terrain.
Au cours de cette dernière année, notre monde est devenu un peu plus petit. Nous avons tous commencé à passer plus de temps à la maison. Les membres de nos familles immédiates sont devenus nos compagnons constants. La socialisation a pris la forme de visites masquées à l’extérieur avec amis et voisins, jusqu’à ce la température devienne trop froide. Nos communautés sont devenues notre bouée de sauvetage.
Mais le sport a été absent de tout cela. Vous n’avez pas lacé la première paire de souliers à crampons de votre enfant de quatre ans, ne lui avez pas rappelé de garder les yeux sur le ballon. Vous ne vous êtes pas assis le long des lignes de touche, n’avez pas encouragé l’équipe de votre enfant ou discuté avec d’autres parents autour d’un café. Il n’y a pas eu de route à faire la fin de semaine pour se rendre à un tournoi lointain. Les occasions de pouvoir voir les héros des équipes nationales du Canada sur la scène internationale ont été peu nombreuses.
Nos enfants, bien sûr, ont le plus profondément ressenti l’absence du sport. Il en a été de même pour les entraîneurs, les arbitres et les bénévoles communautaires qui rendent le soccer de base possible dans ce pays. Ce fut une année de pertes. Nous pleurons la perte d’êtres chers, la perte d’emplois, la perte de câlins et de poignées de main – la perte de la vie telle que nous la connaissons. La pandémie a laissé un trou béant au cœur de notre nation de soccer.
C’est un problème que Canada Soccer veut aider à guérir.
Alors que 2020 a probablement été l’année la plus difficile que nous ayons jamais affrontée en tant qu’organisation, la lumière est visible au bout de ce long et sombre tunnel. Au moment de l’écriture de ce message (vers la fin de mars 2021), nos équipes nationales féminine et masculine vont avoir joué en 2021, ce qui semble comme un étrange miracle. La collaboration de Canada Soccer avec nos associations membres, les clubs, les ligues et les autorités de la santé publique nous a permis de retourner sur le terrain en toute sécurité et d’un océan à l’autre les lignes directrices pour un retour au soccer continueront à guider cet effort. Alors que de plus en plus de gens recevront leur première (et deuxième) dose de vaccin, un retour à quelque chose qui ressemble à la normalité semble possible. Nous ne savons pas encore exactement quand cela se produira, mais quand ce sera le cas, Canada Soccer sera là pour aider à mener notre sport – et notre nation de soccer – hors de l’obscurité et dans la lumière.
La réalité est que le sport de base a été décimé par cette pandémie et les confinements qui ont suivi, ce qui était, bien entendu, nécessaire pour nous garder en santé et en sécurité. Mais sans un sport de base robuste et prospère, notre sport ne peut pas récupérer, encore moins croître au-delà d’où nous étions avant la COVID-19. C’est la raison pour laquelle Canada Soccer fait partie de sporthelps.ca, un partenariat entre les six plus grandes organisations nationales de sport (ONS) de notre pays. Nous demandons au gouvernement d’investir 75 millions de dollars dans un programme de relance du sport afin de soutenir les initiatives sportives locales de base à mesure qu’elles se reconstruisent et se remettent de la pandémie.
Les ONS comme Canada Soccer sont essentielles pour garantir un retour au jeu sécuritaire et une vie saine et active pour tous les Canadiens. Quiconque a passé la fin de semaine au tournoi de soccer de ses enfants ou a vécu l’expérience de l’engouement pour nos équipes nationales du Canada sait que le sport rassemble les communautés. Non seulement cela, mais la recherche montre que la participation à un sport organisé améliore la santé physique et mentale des personnes de tous les horizons. Peu importe qu’ils jouent dans des ligues compétitives ou uniquement pour le plaisir; les bienfaits du sport sur la santé et la société sont vitaux pour les enfants comme pour les adultes.
Quand tout le monde pourra enfin revenir sur le terrain en toute sécurité, Canada Soccer sera prêt à mener nos joueurs, parents, arbitres, entraîneurs et bénévoles – et tous nos membres – vers l’avenir et à aider notre sport et nos communautés à guérir alors que nous nous dirigeons vers la Coupe du Monde de la FIFA 2026 ™.