Les arbitres de Canada Soccer se préparent pour la saison à venir

Arbitres de Canada Soccer

Il y a beaucoup de travail dans l’ombre qui se passe en arbitrage.

C’est un travail qui exige un dévouement et une formation approfondie sur les compétences techniques ainsi que les lois du jeu. Les arbitres s’entraînent toute l’année pour s’assurer que leur forme physique soit toujours optimale et que leurs connaissances du soccer sont approfondies.

Les arbitres de la liste nationale de Canada Soccer se sont réunis à Ottawa, en Ontario en janvier dans le but d’évaluer leur condition physique et recevoir une formation en plus des directives en vue de la saison à venir.

Isaac Raymond, responsable de l’arbitrage chez Canada Soccer, a déclaré que le camp est un moment important pour rassembler tout le monde.

« Les arbitres ont une longue saison morte, explique Raymond. Nous profitons du camp pour tester la condition physique de tout le monde avant le début de la saison… Habituellement, nous obtenons un taux de réussite de 100 %. »

La condition physique est une chose ou un arbitre ne peut pas se permettre de lésiner. Un arbitre moyen court autant que n’importe quel joueur sur le terrain, couvrant une distance similaire à celle de la plupart des milieux de terrain qui courent d’une surface de réparation à l’autre.

« Les arbitres ont besoin d’une condition physique d’élite au même niveau, voire plus, que la plupart des joueurs, affirme Raymond. À eux seuls, les arbitres assistants courent en moyenne sept kilomètres par match, la plupart du temps à grande vitesse. Les arbitres courent en moyenne 11 à 13 kilomètres par match avec des modalités variées, c’est donc évidemment très épuisant. »

L’idée que les arbitres « ne travaillent que pendant la rencontre » est une idée fausse très répandue sur l’arbitrage, souligne Raymond. C’est plus qu’un travail de 90 minutes, a-t-il ajouté, et les réalités de la profession sont beaucoup plus dures.

Chez Canada Soccer, les arbitres d’élite bénéficient de programmes de conditionnement physique spécialisés pour les aider à récupérer après la saison et à se mettre en forme à l’aube de la prochaine. Dans certains cas, ces programmes sont utilisés pour aider les arbitres qui reviennent d’une blessure ou d’un congé de maternité.

Marie-Soleil Beaudoin, une arbitre canadienne inscrite sur la liste de la FIFA, a arbitré la finale de la Coupe du Monde U-17 de la FIFA en Uruguay, sept mois après avoir accouché. Mme Beaudoin a déclaré que le soutien de Canada Soccer a été important pour son retour à la pleine forme après la grossesse.

Mme Beaudoin s’est entraînée jusqu’au jour de son accouchement et a repris l’entraînement six semaines plus tard. Son dévouement témoigne du sérieux avec lequel les arbitres canadiens abordent leur métier.

La condition physique n’est qu’un aspect du travail de l’arbitre. Ils doivent se tenir au courant des lois du jeu et des autres règlements. Pour tenir compte de cela, le récent camp national comprenait des cours de formation.

« Nous avons parlé des tendances de l’arbitrage, de nos attentes de ce que nous voulons voir de la part des arbitres, indique Raymond. Les fautes, ce à quoi ressemble une faute, quel type de tolérance nous devons avoir envers les fautes au niveau professionnel, y compris le hors-jeu et les fautes de main; ces types de choses sont toujours des points chauds. »

Les arbitres ont examiné les données statistiques et les analyses de matchs de la saison 2022 du Championnat canadien et de la Première Ligue canadienne (PLC). Ils ont discuté de l’influence que les arbitres peuvent avoir sur le sport et ont examiné les décisions les plus difficiles de la saison passée pour voir ce qui a été bien fait et ce qui pourrait être amélioré.

De plus, le camp a combiné les composantes physiques et éducatives de l’arbitrage dans une composante pratique, où les arbitres ont participé à des situations de jeu pendant les séances sur le terrain.

Le soccer professionnel est un sport intensément compétitif qui suscite beaucoup d’intérêt dans diverses communautés. Cela fait de l’arbitrage un aspect extrêmement important du sport.

« Il y a beaucoup de pression associée à l’arbitrage, assure Beaudoin. En tant qu’arbitre, on ne veut pas commettre une erreur qui pourrait décider de l’issue d’un match ou de l’identité de l’équipe qui passe au tour suivant et qui n’y passe pas. J’aime cette pression, elle fait partie de ce qui rend l’arbitrage intéressant et stimulant. »

Le weekend chargé a été marqué par plusieurs séances d’entraînement visant à améliorer les compétences des arbitres, mais ces derniers ont encore beaucoup à faire avant le début de la saison.

« Il y a beaucoup de travail qui se passe dans les coulisses et qui n’est pas visible aux yeux du public, explique Raymond. Les arbitres étudient les vidéos en permanence et, outre la forme physique, la préparation mentale est extrêmement importante pour arbitrer au niveau professionnel. Il y a beaucoup de choses qui se passent… et il est particulièrement important de comprendre les sacrifices faits à la maison et au travail pour pouvoir être arbitre. »